Le parc Jean-Jacques-Rousseau
Le parc Jean-Jacques-Rousseau a été classé monument historique par arrêté du 6 juillet 1939 et par arrêté du 26 janvier 1989. Il doit son nom au célèbre philosophe Jean-Jacques Rousseau qui y séjourna les six dernières semaines de sa vie. Il y mourut en 1778 et fut inhumé dans l’île des Peupliers. Le parc devint alors un lieu de pèlerinage littéraire, faisant oublier l’importance historique du parc en tant que premier parc à l’anglaise sur le continent. Créé entre 1763 et 1774 environ par le marquis René de Girardin avec la collaboration du paysagiste Jean-Marie Morel et du peintre Hubert Robert, il s’inspire notamment du parc de Leasowes , près de Birmingham, créé par le poète William Shenstone, tout en puisant certaines idées dans la Nouvelle Héloïse, le célèbre roman de Rousseau paru en 1761. Les « paysages philosophiques » sont arrangés à la manière d’un peintre concevant son tableau. De nombreuses inscriptions littéraires sont destinées à la méditation du promeneur.
Le parc est la propriété du conseil départemental.
Le château d’Ermenonville
Le château d’Ermenonville a été inscrit monument historique par arrêté du 11 juin 1930, avec le parc nord. Ce bâtiment de style classique avec deux longues ailes latérales encadrant la cour d’honneur ouverte sur le parc Jean-Jacques-Rousseau de gauche et de droite. Les avant-corps des ailes latérales, de hauteur réduite par rapport au bâtiment principal, sont ornés de frontons surbaissés richement sculptés, tout comme le corps central. Ce dernier est pourvu d’un balcon et de deux bas-reliefs sur les trumeaux du premier étage. Sinon, les décors de la façade se limitent aux Chaînages d’angle et aux modillons au milieu du linteau de chacune des fenêtres. C’est sous le seigneur Claude-Louis Lombard que le château a reçu son aspect extérieur actuel, vers 1725. C’est à cette époque que le châtelet d’entrée dit du Roi Jean le Bon sera détruit. Nous sommes au siècle des lumières ! Le marquis René de Girardin fera ensuite dégager l’avant-cour des bâtiments qui l’encombraient, ouvrant ainsi la perspective sur le parc au sud. Il transformera aussi profondément l’intérieur pour en faire un lieu de vie agréable et confortable. – Le premier château fort d’Ermenonville avait été construit dès 987 à l’époque d’Hugues Capet, et au xve siècle, le roi Louis XI y séjourne à trois reprises. Au début du XVIIème siècle, le roi Henri IV , venait à Ermenonville, rendre visite à son fidèle serviteur Dominique de Vic. Il lui permettra d’ajouter la fleur de lys royale sur ses armoiries. Celles-çi sont toujours les armoiries d’Ermenonville. Ce brave soldat à la jambe de bois avait acheté le domaine en 1600 pour 36000 écus. Il est fait vicomte d’Ermenonville. Au XVIIIème siècle le château est transformé sur les fondations de l’ancien château fort, dont restent deux tours rondes à l’est et deux à l’ouest, ainsi que les douves. En 1754, le château est vendu à un fermier général (collecteur des impôts) du roi Louis XV, René Hatte. Son petit-fils, le marquis René de Girardin, hérita de lui après sa mort et devînt le nouveau vicomte d’Ermenonville où il s’installa à partir de 1763.
Le château est aujourd’hui un hôtel restaurant et appartient au groupe Luxe Empire.
Église Saint-Martin
L’église paroissiale Saint-Martin a été classée monument historique par arrêté du 14 octobre 1914. Ermenonville est érigée en paroisse par le chapitre Notre-Dame de Senlis en 1213. La construction de l’église avait commencé dès 1170 / 1180 par le clocher, mais s’était interrompue par la suite, et le voûtement du chœur n’est certainement pas achevé avant le second quart du xiiie siècle. Tout le chœur appartient à la première période gothique. Au xive siècle, l’on commence à bâtir une nouvelle nef, mais il est probable que la guerre de Cent Ans ne permet pas de procéder à son voûtement. En 1528, les paroissiens décident un important programme de réparation de l’église, principalement du chœur et des toitures. Six ans plus tard, ils veulent doter l’église d’une nouvelle nef. Ce chantier dure de 1534 à 1540, ce qui n’est pas bien long, puisque les grandes arcades du xive siècle sont maintenues. Les voûtes de la nef et les bas-côtés, presque entièrement reconstruites, affichent le style gothique flamboyant. Quelques fenêtres sont encore refaites un peu plus tard. En 1614 / 1615, le seigneur Méry de Vic dote le sanctuaire d’un retable représentatif, avec un tableau de la Charité de Saint-Martin, patron de l’église. Le 25 mai 1625, Dominique de Vic, neveu du célèbre capitaine à la jambe de bois, est consacré archevêque de Corinthe et d’Auch en l’église Saint-Martin. Entre 1883 et 1886, l’église est soumise à un important programme de restauration, qui enlève en partie l’authenticité du monument, mais respecte globalement les dispositions d’origine. Ces travaux sont en grande partie financés par le prince Constant Radziwiłł et son épouse la princesse Louise qui offrent également à l’église un riche mobilier néo-gothique de grande qualité
Ermitage de Jean-Jacques Rousseau
L’ « ermitage » de Jean-Jacques Rousseau , porte à confusion car c’est aussi le nom d’une fabrique disparue dans le parc au sud du château. C’est aussi le nom de l’ancien séjour de Rousseau, proche de Paris. On évoque ici « la cabane de Jean-Jacques » telle qu’elle est décrite au XVIIIème siècle, avant même l’arrivée du philosophe, dans le site du « Désert ».Elle a été inscrite monument historique par arrêté du 8 mai 1933. Cette cabane rustique couverte de chaume est la plus ancienne des fabriques réalisées par le Marquis de Girardin.et dédiée au philosophe bien avant son arrivée à Ermenonville. Jean-Jacques y venait presque tous les jours afin de méditer en contemplant la nature. À son souvenir, on peut lire cette inscription « Jean-Jacques est immortel », gravée sur le rocher d’appui, à l’intérieur de ce modeste édifice et pourtant si célèbre ! Devant la cabane, des bancs de mousse invitaient au repos. Tirés de la Nouvelle Héloïse, dont le succès fut immense, deux passages tirés de ce roman épistolier de Rousseau sont gravés sur la roche extérieure. Le lieu était l’un des objectifs littéraires du pélerinage philosophique consacré à l’œuvre de Rousseau. La Nouvelle Héloise devait inspirer partiellement le Marquis de Girardin pour la réalisation de ses jardins paysagers. L’ermitage de Jean-Jacques Rousseau n’est pas accessible au public, sauf dans le cadre des visites guidées du Désert organisées sur demande.
La forêt d’Ermenonville
La forêt d’Ermenonville appartient à la région forestière du Valois et Vieille France, telle que définie par l’Inventaire forestier national, ainsi qu’à la sylvoécorégion (SER) définie par l’IFN du « Bassin parisien tertiaire ». La forêt d’Ermenonville s’étend au nord jusqu’à la vallée de la Nonette, A l’ouest elle s’étend jusqu’à la forêt de Pontarmé (dont elle est séparée par l’autoroute du Nord), puis jusqu’à la forêt de Chantilly( au-delà de la route de Senlis à Paris). Au sud elle borde la vallée de la Thève, le parc de Vallière à Mortefontaine et le village d’Ermenonville Enfin à l’est, elle rejoint le plateau du Valois. La forêt domaniale couvre huit communes sur 3 319 hectares : Mont-L’Évêque, Borest, Fontaine-Chaalis, Montlognon, Baron, Ermenonville, Ver-sur-Launette et Mortefontaine. Elle est constituée d’une partie centrale, à l’ouest de la N 330, et de deux autres bois périphériques à l’est de cet axe de communication: les bois de Perthes au sud et de Montlognon au nord. Un certain nombre de bois de grande taille prolongent la forêt domaniale formant ainsi un massif d’environ 6 500 ha. Les bois de Chaalis, situés au milieu de la forêt domaniale appartiennent au domaine de l’abbaye de Chaalis, propriété de l’Institut de France (600 hectares). La forêt occupe un territoire vallonné, variant entre 70 et 123 m d’altitude au carrefour d’Ermenonville. Le sol de la forêt est presque exclusivement couvert de sables, avec quelques couches de grès et calcaires. Les grès forment par endroits des tables modelées par l’érosion, voire des chaos rocheux à l’image de ceux que l’on peut trouver en forêt de Fontainebleau. Les plus importants sont la Pierre Sorcière (dans le bois de Perthe, parcelle 245), les Bruyères de Frais Vent (dans le bois de Montlognon, parcelles 51-52) et les grès Sainte-Marguerite (parcelle 166)
Le monument pour Jean-Jacques Rousseau
Sur la petite place Jean-Jacques-Rousseau, rue du Prince-Radziwill : réalisé en 1908 par le sculpteur beauvaisien Henri-Léon Greber (1855-1944).
La fontaine de la place Jean-Jacques-Rousseau
Rue du Prince-Radziwill : érigée en 1911 par les habitants en hommage aux bienfaiteurs de la commune, la princesse et le prince Constantin de Radziwiłł (1850-1920), alors propriétaires du parc et du château d’Ermenonville.
Le lavoir, rue René-de-Girardin :, il est constitué d’un bassin, de deux plates-formes à gauche et à droite, avec des murs de soutènement rehaussés vers l’extérieur, et de toits en appentis sur les plates-formes.
La Mer de sable
La Mer de sable, est le premier parc d’attraction privé français, créé en 1960 par le célèbre acteur Jean Richard, à proximité du Désert d’Ermenonville sur une zone où la terre de bruyère, exploitée pour alimenter les parcs de la capitale, a laissé place à une grande étendue sablonneuse, propice à la création de spectacles dignes du Far West américain. Ses thèmes principaux sont l’aventure, la découverte et l’évasion.